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HISTOIRE DE CHATS | |
MELINDA ET NILS | |
d’ Alyse
BRISSON |
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Mélinda
est entrée dans ma vie car je venais de perdre Jupiter, mon merveilleux
“ chat de maison ” roux, et une exposition féline se
tenait à Lyon peu de temps après. J’aurais aimé un abyssin, mais
mes moyens ne me le permettant pas, j’avais opté pour un siamois ; un
siamois, pas une, et je l’imaginais “ Seal ”, car c’était
le plus courant .En fait c’est une minette “ Lilac Point ”
qui m’avait séduite. Quelques semaines plus tard, un matou “ de
gouttière ”roux bien sûr, venait la rejoindre. C’est ainsi
que Mélinda
et Nils
devinrent “ frère et soeur ”. Ils n’avaient vraiment
pas le même caractère : si je disputais Mélinda,
Nils s’empressait d’aller la consoler, si c’était Nils
que j’attrapais, (ce qui était rare), Mélinda
allait le taper ! Nils
avait le droit de sortir, il était castré et ne s’éloignait pas de
la maison. Un soir en rentrant, je trouvais Mélinda
très agitée, elle allait et venait, se postant devant la fenêtre et
miaulant. Je sifflais Nils
qui ne vint pas, alors je mis une
laisse à
Mélinda et
lui dis de m’emmener où était son copain. Elle se dirigea vers la
maison voisine, mais je ne vis ni n’entendis rien malgré mes appels.
Je passais une bien
mauvaise nuit, me levant à plusieurs reprises. Le lendemain midi,
j’allais demander à une voisine de visiter les caves de la maison, et
eu la joie d’entendre Nils
répondre à mes appels. Je ne pouvais le délivrer, mais rentrais et
dis à Mélinda que son frère était retrouvé, elle se calma instantanément
et alla manger. Je repartis travailler, et appelais la voisine qui me
confirma la délivrance du matou qui s’était glissé sous un tonneau
retourné et soulevé, et se l’était fait tomber dessus. Le soir
Nils
était de retour. Un
jour qu’il rentrait trempé, je grognais qu’il allait “ cochonner ”
la cuisine, il se laissa tomber sur la serpillière et attendit que je
l’essuie ! Il ouvrait aussi toutes les portes, même celle dont la
poignée était en haut, il fallait que celles-ci soient en bas pour
l’arrêter. S’il ouvrait les portes, Mélinda
me fit la surprise, en été, d’ouvrir la fenêtre et le volet de la
cuisine.
Ils furent emportés l’un et l’autre par la leucose, dont
on commençait à peine à parler. Ils sont sûrement au paradis
des chats, et d’autres les ont suivis, qui jalonnent ma vie. |